Le surpoids est un problème de santé mondiale impliqué dans la survenue des cancers. Nous rapportons les résultats d’une étude évaluant l’influence du surpoids sur les facteurs pronostiques du cancer du sein avec revue de la littérature.

Étude rétrospective incluant sur une période de 2ans, les patientes traitées pour cancer du sein au service d’oncologie médicale avec évaluation de l’indice de masse corporelle, en plus de la détermination de la taille tumorale, l’envahissement ganglionnaire, le Ki67, et le SBR pour les stades précoces et des sites métastatiques pour les formes avancées (viscérales ou non). La détermination des récepteurs hormonaux RH et de l’HER2 est requise pour toute patiente.

Sur 209 patientes incluses, 46 avaient un surpoids (22 %), dont 28 au stade précoce. À ce stade, le surpoids ressort comme un facteur significativement associé à un Ki67 élevé (p=0,4895), une taille supérieure à 2cm (p=0,0123) et à l’absence d’expression d’HER2 (p=0,0018).

Nos résultats rejoignent les données des littératures suggérant une association constante entre le surpoids et un mauvais pronostic du cancer du sein. La prise en charge est difficile, le diagnostic est retardé, la chimiothérapie est sous-dosée, toxique sur les comorbidités et les survies sont réduites. La vraie question qui demeure : Faut-il faire maigrir les patientes après le diagnostic pour améliorer le pronostic.